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Réception et l’impact du MOOC en Afrique Sub-saharienne

Pourquoi les universités africaines ne se réuniraient-elle pas à leur tour pour créer un MOOC Africain?

— par Marcus Ngiambus pour PuntoLatino, Douala, Cameroun, 23 novembre 2012 —

MOOC?
Le MOOC (Massive Online Open Course) comme son nom l’indique, est "un cours ouvert massivement multi-apprenants". Ce type de cours, a été proposé pour la première fois en 2008 et popularisé par les universités américaines telles que Stanfort, Harvard… vulgarisées par la suite par des sites web, tels que :

— ?Coursera: https://www.coursera.org/,
— Edx: https://www.edx.org/,
— Udacity: http://www.udacity.com/,
— Khan Academy http://www.khanacademy.org/
— Voir les principales platformes en Mooc-PuntoLatino

Ce cours est basé à la fois sur le thème proposé chaque semaine, accompagné de certains éléments déclencheurs, de témoignages d’experts et sur les contributions de chacun des participants qui sont invités à produire des ressources à l’aide des outils proposés (site dédié, wiki associé, Twitter), voire d’autres selon les besoins spécifiques des apprenants.
Ce «mode d’apprentissage» se développe de plus en plus et une nouvelle forme de pédagogie en ligne commence à se dessiner. Certains parlent du MOOC comme le «Next Big Thing».

Le MOOC ET l’AFRIQUE
En Afrique Sub-saharienne, l’expression MOOC est très peu connue contrairement aux termes tels que «cours en ligne», «cours à distance» ou «e-learning» qui sont plus présents a l’esprit.

Le MOOC se heurte ici à des contraintes d’ordre technique et même culturel. Le challenge est énorme, lorsqu’on sait le manque cruel d’infrastructures TIC [technologie de l’information et de la communication] dont souffre le continent. D’abord pour pouvoir effectuer un cours dans un MOOC, l’une des conditions sine qua non est d’avoir un ordinateur et une connexion internet de bonne qualité, ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas pour la majorité des populations du continent. De plus, très peu d’enseignants dans leurs «us et coutumes» utilisent les TIC pour dispenser leurs cours, préférant ainsi se cantonner à la méthode traditionnelle d’enseignement; ceci n’est pourtant pas de leurs fautes, car eux-mêmes ne sont souvent pas formés à l’usage de ces outils modernes et à la manière de les utiliser dans les salles de classe. En outre, des problèmes de panne d’électricité constante, et de faible niveau de revenue des populations sont des facteurs qui pourraient inhiber l’éclosion de ce mode d’apprentissage «révolutionnaire».

L’autre contrainte est le décalage horaire, car en effet la plupart des cours sont dispensés aux USA et le constat est tel que beaucoup de «Moocards» Africains se plaignent de se lever à des heures «insupportables» pour pouvoir participer aux cours qui se déroulent majoritairement dans «le pays de l’Oncle Sam».

Aussi, une petite différence de certains «moocards» Africains par rapport aux autres est que: les étudiants de la Silicon Valley à Stanford par exemple bénéficient de mentors dans leurs projets développés au sein de l’université dans le contexte de cette formation expérimentale en ligne, mais les «African online students» sont souvent invités à trouver leur mentors par leurs propres moyens, et aussi conviés à créer leurs projets de manière totalement indépendante, ce qui constitue un véritable obstacle et parfois une frustration pour ces derniers.

Néanmoins, le MOOC représente une opportunité pour l’Afrique, car ce mode d’apprentissage permettra entre autres:

♦  De rendre accessibles en local des formations et des connaissances, que des Africains auraient été obligés de prendre un avion et payer très cher pour pouvoir en bénéficier aux USA par exemple.

♦  De comparer leur niveau de connaissance et d’apprentissage à celui des pays de l’occident et ainsi, adapter leur formation au contexte globale, vu que le monde tend de plus en plus vers la globalisation et la suppression des frontières.

♦  De réduire la fracture numérique, véritable frein à l’évolution du continent.

Lueur d’espoir
Une lueur d’espoir subsiste néanmoins avec des opérateurs internet qui de plus en plus investissent en Afrique pour offrir un accès internet fiable et stable, permettant aux Africains d’accéder à ce types de contenus. Aussi, les gouvernements comprennent de plus en plus l’importance économique et socio-culturelle de l’usage des TIC et des avantages d’un internet stable (donc utile).

Pourquoi les universités africaines ne se réuniraient-elle pas à leur tour pour créer un MOOC Africain, adapté à leur cadre spatio-temporel en coopération avec des organismes tels que AUF (http://www.auf.org/) qui font déjà beaucoup d’efforts pour développer «Les apprentissages via des TIC»?

Marcus Ngiambus
bloggeur african — http://ngiambus.over-blog.com/


Marcus Ngambius a suivi des cours à l’EPFL (Suisse)


Voir aussi:

— MOOC – Universidades en PuntoLatino. Enlace
— ¿Por qué MOOCs en PuntoLatino?, por Michaël Tuil.
Enlace
— Note critique sur les MOOCs, par Christophe Soom.
Enlace
— Se revoluciona la gestion de la enseñanza (Latinoamérica y España), por Luis Vélez Serrano –
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