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La Mémoire du futur

Dialogues photographiques entre passée, présent et futur

— du 25.05., au 28.08.2016

Avec l’exposition La Mémoire du futur. Dialogues photographiques entre passé, présent et futur, le Musée de l’Elysée invite la création contemporaine à se pencher sur les fondamentaux du médium photographique, innove en dévoilant une technologie de numérisation 3D développée par Artmyn, une spin-off de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et donne à voir son patrimoine visuel unique.

L’exposition fait dialoguer des oeuvres de pionniers des techniques photographiques (le passé), des oeuvres d’artistes contemporains ressuscitant ces savoir-faire (le présent) et des technologies d’avant-garde qui remettent au goût du jour ces procédés anciens (le futur).

Oeuvres des collections du musée, artistes contemporains et nouvelles technologies se confrontent et s’associent pour donner une vision insolite de l’histoire du médium photographique. La Mémoire du futur a pour ambition de figurer le présent en reconfigurant le passé pour préfigurer le futur.

L’exposition est accompagnée d’une publication.

 

Commissaire

Tatyana Franck, Musée de l’Elysée, assistée par Lydia Dorner et Emilie Delcambre

Scénographie

Jean-François Aimé

Artistes

Takashi Arai | Israel Ariño | Anna Atkins | Patrick Bailly-Maître-Grand | Pierre Cordier | Bernd & Hilla Becher | Martin Becka | Binh Danh | Jayne Hinds Bidaut | John Dugdale | Dan Estabrook | Jean-Gabriel Eynard | Joan Fontcuberta | Dennis Gabor | Loris Gréaud | JR | Idris Khan | Laure Ledoux | Gustave Le Gray | Gabriel Lippmann | Vera Lutter | Christian Marclay | Mathew Brady | Vik Muniz | Oscar Muñoz | Eadweard Muybridge | France Scully Osterman & Mark Osterman | Andreas Müller-Pohle | Florio Puenter & Dino Simonett | Benjamin Recordon | Jerry Spagnoli | Joni Sternbach | James Turrell | Martial Verdier | Paul Vionnet | Jean Walther | Pierre Wetzel | Victoria Will | Nancy Wilson-Pajic

 

| musée de l’elysée

 

Oscar MUÑOZ

Né en 1951 à Popayán, Colombie
Diplômé de l’Institut des beaux-arts de Cali, Colombie, 1971
Le travail d’Oscar Muñoz, mêlant photographie, gravure,
dessin, installation, vidéo et sculpture, défie toute
catégorisation. A l’aide de techniques non conventionnelles,
son oeuvre interroge les préoccupations sociales et aborde
les thèmes de la mémoire et l’oubli, l’apparition et la
disparition, la perte et la précarité de la vie humaine.
Dans son oeuvre El Coleccionista, l’artiste montre dans une
triple projection vidéo un personnage triant, organisant et
regroupant ce qui semble être des archives personnelles.
Oscar Muñoz évoque ici la capacité des images à s’inscrire
dans de multiples récits, d’une image à l’autre, d’une
signification à l’autre. Ces images proposent de multiples
narrations qui se superposent et se combinent entre passé
et présent, mémoire et temps.
Pour Ante la Imagen, Muñoz utilise le portrait du chimiste
Robert Cornelius (1809-1893), connu pour avoir réduit
le temps d’exposition du procédé photographique du
daguerréotype et produit l’un des premiers autoportraits
pour démontrer l’efficacité de sa méthode. Muñoz reprend
ce portrait en le reproduisant par gravure sur la surface
métallique réfléchissante, comme un daguerréotype. A
chaque manipulation, le spectateur voit le portrait de
Cornelius superposé au sien. L’oeuvre se compose et se
décompose et interroge la multiplicité intérieure d’une seule
et même image. Muñoz remplace cette image figée par une
image en perpétuel devenir, vulnérable à la détérioration
sous l’effet de l’air, comme la vie même.

 

 

Israel ARIÑO

Né en 1974 à Barcelone, Espagne
Etudes de photographie à l’Institut d’Estudis Fotogràfics de
Catalunya, Espagne
Licence en beaux-arts, Université de Barcelone, Espagne
Pour Israel Ariño, la photographie ne peut prendre ancrage
que dans le réel. Sur le fil du réel et de la fiction, du rêve et
de la réalité, l’artiste produit, à l’aide du procédé primitif de
l’ambrotype et de moyens formats, des photographies en
noir et blanc explorant les thèmes de la disparition, de la
mort, du rêve, du voyage, du monde des esprits et du cosmos.
Dans sa série Les revenants et d’autres esprits crieurs,
l’artiste a réalisé sur les bords du lac de Trémelin (Bretagne,
France) des images sur plaque de verre, inspirées par la
magie des lieux, représentant des décors métaphoriques
aussi bien originels que contemporains.
Dans son oeuvre Les soeurs nécromanciennes, l’artiste puise
dans l’histoire des soeurs Mantega qui possédaient des
mains magiques leur permettant d’entrer en contact avec
l’au-delà et de communiquer avec les morts. Quiconque
entrait en contact avec une de leurs mains pouvait observer
les fantômes du voisinage. Aussi, pour éviter les incidents,
les soeurs Mantega portaient-elles des gants en permanence
et n’utilisaient ce don incroyable que sur elles-mêmes.
Pour Les enfants centenaires, l’artiste s’inspire d’une vieille
légende bretonne qui raconte que, parfois à l’aube, les esprits
du lac apparaissent sur la jetée, prenant la forme d’enfants
silencieux et immobiles. La légende raconte qu’ils ont le
pouvoir de contrôler le vent afin d’ordonner et d’harmoniser
les vagues. Au moindre bruit de pas, ils s’évanouissent dans
la brume. Seul l’appareil photo, immobile, a pu capter leur
image.

 

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