| CINE | COLOMBIA |
El abrazo de la serpiente, Ciro Guerra (Colombia), 2015
CH-D ab 28. Januar 2016
Zwei Forscher dringen ins Innerste des Amazonas vor: Der deutsche EthnologeTheodor Koch-Grunberg im Jahr 1909, der nordamerikanische Botaniker und Abenteurer Richard Evan Schultes im Jahr 1940. Begleitet werden beide vom gleichen Schamanen, der selber der einzige Überlebende eines ausgelöschten Stammes ist und sie je zum Ziel ihrer Wünsche fuhren soll: Sie suchen eine im Urwald verborgene Wunderpflanze. Absolut halluzinierend.
Apocalypse Now am Amazonas. Der Kolumbianer Ciro Guerra hat schon in früheren Filmen sein erzählerisches Talent bewiesen; in diesem mutigen Epos setzt er einen Massstab im Umgang mit der Erzählung aus dem Amazonas. Zusehends wandeln sich in «El abrazo de la serpiente» die beiden realen historischen Handlungen zum zeitüberschreitenden spirituellen Abenteuer, zum bildgewaltigen psychedelischen Trip, wie man ihn seit «Apocalypse Now» von Francis Ford Coppola nicht mehr in dieser Intensität gesehen hat. Joseph Conrad lässt auch hier mit seinem Roman «Heart of Darkness» grussen, der Mekong dort, der Kongo da und nun dieser Amazonas.
Packend, wie uns Guerra uber Mensch, Natur und die destruktive Macht des Kolonialismus nachdenken lässt, wie er die Rollen umkehrt, unvergesslich seine Tauchfahrt ins Innere des immensen Regenwalds. Erst ganz am Ende des sehr bewusst und in prächtigem Licht-Schattenspiel in Schwarzweiss gedrehten Films taucht er mit seiner Breitwand-Kamera, die von David Gallego präzis geführt wird und den Sog des Orts erfasst, auf aus dem Regenwald, in dem wir uns zwei Stunden lang bewegt haben, verschafft einen Überblick über die schiere Unendlichkeit des Amazonasbeckens und lässt uns aufatmen. Zumindest wir sind noch einmal davongekommen. Was für ein ausserordentlicher Sehgenuss.
Walter Ruggle
Just in einem Monat, am 28. Februar, steht El abrazo de la serpiente in der Schlussausscheidung um den Oscar für den besten nicht englischsprachigen Film. Der Kolumbianer Ciro Guerra erregte schon mit seinen beiden ersten Spielfilmen La sombra del caminante und Los viajes del viento international Aufsehen und wurde für El abrazo de la serpiente in Cannes an der Quinzaine des réalisateurs mit dem Art Cinema Award ausgezeichnet.
ROMANDIE
— desde el 23.12.2015 en Lausana y Ginebra
Au début du XXe siècle, un ethnologue allemand s’enfonce dans la forêt amazonienne à la recherche d’une plante mythique, la yakruna. Il sera guidé par Karamakate, un jeune mais puissant chaman amazonien. 40 ans plus tard, c’est un Etats-Unien qui retrouve Karamakate pour la même recherche. Ciro Guerra nous propose une antithèse éloquente aux discours sur l’apport de la «civilisation» dans ces contrées perdues.
Theo explore l’Amazonie depuis des années et il y a entendu parler d’une plante miracle, la yakruna. Maintenant qu’il est malade et affaibli, la nécessité de la trouver se fait pressante. Son guide l’amène chez Karamakate, un jeune chaman seul capable, selon lui, de trouver le lieu mythique où se trouverait la plante, seule capable de guérir Theo. Mais Karamakate ne voit en celui-ci que le complice des massacreurs de son peuple dont il est le seul survivant. S’il accepte de les guider, ce sera à contre-coeur et parce que lui aussi voudrait trouver cette yakruna mythique qui permet aux hommes de rêver. En remontant le fleuve, le modeste équipage sera le témoin des premières marques de dégradation de la forêt, il rencontrera un missionnaire essayant d’évangéliser à la baguette une communauté d’enfants orphelins…
Quarante ans plus tard, Evan, un chercheur ethnobiologiste venu des Etats-Unis, rencontre un Karamakate âgé, lui demandant aussi de l’aider à retrouver cette yakruna et, par la même occasion, les traces de Theo disparu. Mais Karamakate ne se souvient plus bien, avouant lui-même avoir oublié ce qu’il devait chercher car il est devenu un «chullachaqui», la coquille vide d’un homme, privée d’émotions et de souvenirs. Qui donc va alors guider qui? Eux aussi remonteront le fleuve, retrouveront la même mission, maintenant habitée par un groupe mystique menée par un Amérindien se prenant pour le Christ. Ils assisteront à l’attaque d’un village indigène par des «Colombiens». Ils atteindront leur but ultime où Evan révèlera son véritable but…
Durée 125 Min.
Formats Blu-ray, DCP
Production Cristina Gallego – Ciudad Lunar, Bogota
Distinctions: Quinzaine des réalisateurs, Cannes 2015: Meilleur film – Art Cinema Award
Critiques
«Impressively realized third feature.» The Hollywood Reporter
«Deux sages, d’une jungle à l’autre.» Le Monde
«Magnifique odyssée amazonienne.» Culturebox
«Una ovación de pie que duró más de diez minutos.» Arcadia
«Un «Fitzcarraldo» vu du côté des Indiens.» Le Monde
«Ciro Guerra y su Amazonía alucinada cautiva a Cannes.» El Espactador
«Todos los mundos, todos los sueños, todos los tiempos.» WRadio
«Amazonas perdido.» Arcadia
«Une expérience cinématographique sensorielle et philosophique.» Mediapart
«Amazone interdite.» Libération
«Une exploration intense au cœur de l’Amazonie.» Gala
→ Article de Martial Knaebel, voir …
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