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cine ixcanul100x141| CINE | GUATEMALA |

Ixcanul (Jayro Bustamente, Guatemala 2015)

— desde 05.11.2015 en CH-D

 

Deutsch

María, eine 17-jährige Maya-Frau, lebt mit ihren Eltern auf einer Kaffeeplantage am Fuss eines aktiven Vulkans. Sie soll mit dem Vorarbeiter verheiratet werden, sehnt sich aber danach, die Welt jenseits des Berges kennenzulernen. Sie verführt einen Kaffeepflücker, der in die USA fliehen möchte. Als dieser sie alleine zurücklässt, entdeckt María ihre eigene Welt und Kultur noch einmal neu. Jayro Bustamante erzählt bewegend von seiner Heimat.

María lebt in Guatemala, einem Land, das bei uns im Kino kaum je zu sehen ist und sicher nie so intensiv. María weiss sehr wohl, wie gut sie aussieht, und sie ist stolz, wenn sie sich farbenprächtig schmückt. Die Figuren in diesem Film sind Menschen, wie man ihnen an jenem Flecken Erde begegnet, an dem die Handlung spielt. Regisseur Jayro Bustamante ist da aufgewachsen, und man spürt es in jedem Atemzug seines ersten Spielfilms: Er kennt das Leben, von dem er erzählt, er hat aus dem Innern heraus die Geschichte entwickelt, die da am Fuss des mächtigen Vulkans leise brodelt. Die Menschen, die hier leben, arbeiten hart und haben kaum Zeit für grosse Träume. Die Tochter will gut verheiratet sein, dafür gibt man das Letzte. Aber unter den Jungen wach-sen doch andere Sehnsüchte. Denn hinter dem alles dominierenden Vulkan soll ein anderes Land liegen, in dem alle Menschen ein Auto besitzen. Das, was von den USA im Dorf ankommt, ist wenig, aber anziehend genug, dass einer wie der Plantagenarbeiter Pepe sich aufmacht, es mit eigenen Augen zu sehen. Bustamante entwickelt seine Erzählung von der jungen Frau, die sich am Fusse eines Vulkans einem jungen Mann hingibt, um mit ihm eine andere Welt zu erfahren, in einer faszinierenden Fusion von grossem Leinwand-epos im Cinemascopeformat und intimer Betrachtung des indigenen Lebens. Alles ist gespielt, aber alles strahlt eine Wahrhaftigkeit aus, der man nicht mehr allzu häufig begegnet im Kino und der man sich kaum entziehen kann. Der Filmemacher fühlt dem indigenen Leben den Puls.

Walter Ruggle

 

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français

María est promise à Ignacio, le contremaître de la plantation de café. Pour la famille, c’est l’assurance d’un logement et d’un travail pour le père. Mais pour la jeune fille, tout juste sortie de l’adolescence, cela signifierait la fin d’un rêve: celui d’aller voir au-delà du volcan. Le jeune réalisateur Jayro Bustamante est revenu sur sa terre natale filmer une histoire profondément enracinée dans les traditions mayas tout en étant radicalement d’actualité.

María est belle, elle le sait. A 17 ans, elle voudrait aussi pouvoir embrasser le monde, celui qui se trouve derrière le volcan. Pepe, un jeune ouvrier qui ne pense qu’à partir aux Etats-Unis où se trouvent argent, voitures et maisons. En séduisant Pepe, María espère donc pouvoir partir avec lui vers le Nord. Mais le jeune homme partira sans elle et María, enceinte, n’aura plus que ses parents vers qui se tourner. Et ceux-ci, malgré cette tocade qui risque de les mettre tous sur la paille, vont montrer une solidarité sans faille. Mais la leçon pour María sera terrible.Les premiers plans nous montrent en détail les traditions mayas qui perdurent dans cette région du Guatemala, d’où Jayro Bustamante est lui-même originaire. On aurait tort pour-tant de confiner cette œuvre à son côté ethnologique, déjà passionnant, car il en déborde très vite pour mettre en scène les rapports de classe existant dans le Guatemala rural. Ce seront eux qui seront le moteur de la deuxième partie du récit. Traitement de l’image et montage s’allient pour exprimer la dureté implacable des relations entre les Mayas et les métis ou les blancs – passant de plans le plus souvent fixes, presque tranquilles, à des images de plus en plus mouvementées, caméra presque collée aux protagonistes. On réalise alors la misère dans laquelle sont maintenus les Indiens: logement et travail dépendant du bon vouloir du maître – et du contremaître, pas de scolarité pour les enfants, entraînant l’impossibilité de se faire comprendre, donc de se défendre, car ne parlant pas l’espagnol, langue de l’admini-stration. Et celle-ci, face à la mère de María, ne se souciant pas de la comprendre quand elle essaie de s’expliquer. Ils ne l’écoutent pas et voilà le drame des familles comme celle de María. Pour le pouvoir, elles n’existent pas. Le grand mérite de Ixcanul: elles vivent devant nous grâce à lui.

Martial Knaebel

 

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| trigon film |

 

Nota de Mauro Mendonça Kato de PuntoLatino, VER … 


 

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