| JAZZ | MONTREUX 2012 |
El Festival de Jazz de Montreux 1967 (1a ed.) tomó como el desnudo masculino como tema de su afiche. La 46 ed. de 2012 tomo el mismo tema del fotógrafo Greg Gorman
— En 1967 una foto en blanco y negro del fotógrafo italiano Giuseppe Pino presentó el Festival de Montreux con el tema del desnudo masculino. El mismo tema vuelve a presentarse en el afiche de la ed. 46 de este 2012. La fotografía es de Greg Gorman que evoca una escultura clásica en movimiento. El afiche ilustra la experiencia contemplativa que es la escucha de la música, declaró Gorman.
Trois questions à Greg Gorman
— Vous avez découvert votre vocation de photographe grâce à la musique.
— C’est exact. En 1968, le jeune ‘hippie’ que j’étais a emprunté un appareil pour photographier Jimi Hendrix en concert. Le lendemain matin, j’ai développé le film dans la chambre noire d’un ami. Dès que j’ai vu apparaître les images, j’ai su que j’étais devenu accro. Quelques semaines plus tard, j’utilisais à nouveau l’appareil au concert de Jim Morrison, un autre de mes idoles.
— Parlez-nous du lien entre musique et nudité.
La pose du modèle doit suggérer le mouvement, un moment fugace, comme s’il tournait la tête parce qu’il avait entendu quelque chose et voulait le retenir. Ce peut être une voix, un bruit ou un son. La dune de sable au fond joue aussi un rôle important. Sa hauteur et sa profondeur évoquent un sentiment de vide et présentent dans leur simplicité une invitation à la contemplation, à une expérience essentielle d’écoute de la musique. L’arrière-plan ouvert procure aussi, au sens propre, un espace pour l’interprétation personnelle du spectateur. Le sujet est placé dans un environnement ouvert non encombré.
— n 46 ans, c’est seulement la deuxième fois qu’une photographie a été utilisée pour l’affiche.
Les arts visuels, d’un point de vue illustratif, sont moins directs que la photographie. Je crois que la décision de m’autoriser à présenter un nu était très courageuse, parce qu’en photographie, la nudité est réelle. Le fait de laisser une nouvelle fois carte blanche à un photographe après tant d’années montre clairement que le festival est prêt à tenter de nouvelles expériences, à prendre des risques et à surprendre les gens.